Intervention de Lydia Margossian de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale sur la résolution du 18 juin 1987 du Parlement européen dans le cadre de la commission Union européenne et Peuples autochtones .

L’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale salue le fait que l’Union Européenne considère et prenne en charge les questions de l’application des droits des peuples autochtones par le biais de ses différents institutions.
Pour ce qui nous concerne , nous souhaiterions porter à votre connaissance une résolution qui a été adoptée par le Parlement européen le 18 juin 1987.
Nous souhaitons porter à votre connaissance ce cas concret car il s’agit et vous en jugerez par vous même, soit d’un cas d’application concret soit de non-application des droits des peuples autochtones .
C’est la raison pour laquelle j’écoute avec beaucoup d’insistance et d’intérêt le nouvel agenda que l’Union européenne s’est fixé.
Cette résolution reconnaît la question de la reconnaissance du génocide du peuple arménien mais immédiatement après et c’est là que c’est intéressant , dans l’article 2, le Parlement européen spécifie que “cette reconnaissance ne peut donner lieu à aucune revendication d’ordre politique, juridique ou matérielle à l’adresse la Turquie d’aujourd’hui”. Donc cette résolution revient , vous en conviendrez, à nier les droits d’un peuple autochtone présent depuis des millénaires sur le plateau arménien, qui nie le droit à ses ressources génétiques à ses savoirs traditionnels et à ses expressions culturelles qui font l’objet d’une appropriation illicite.
Alors James Anaya le disait dans ses maintes analyses, un peuple coupé de sa terre est amené à disparaître .
Alors j’aimerais connaître Mesdames et Messieurs les représentants de la Commission européenne et de l’Union européenne , qu’est ce que se fixera comme agenda l’Union européenne dans ce contexte précis puisque vous souhaitiez un partage d’expérience . Eh bien le voici ,
Je vous remercie .