
Lors du génocide des Arméniens en Arménie Occidentale, des centaines de milliers d’enfants ont perdu leurs parents. Le sauvetage de ces enfants était l’un des problèmes les plus urgents de l’époque. À partir de 1915, des refuges ont été organisés pour les enfants sans abri, d’abord à Kars, puis, après la prise de Kars, à Alexandropol. En octobre 1915, le nombre d’émigrants dans la province d’Alexandropol s’élevait à 22 815.
Le 30 octobre 1914, sous la direction d’Artak Vardapet, chef du diocèse d’Alexandropol, une commission nationale est créée avec des départements de volontaires et d’autodéfense, d’assistance aux émigrants et aux blessés, et de collecte d’informations statistiques. Les travaux de construction prennent de l’ampleur. En 1915-17, 8 orphelinats furent ouverts à Alexandropol, où 500 orphelins arméniens, réinstallés depuis l’Arménie Occidentale, trouvèrent refuge.
Le premier orphelinat d’Alexandropol fut ouvert le 20 novembre 1915 par l' »Union de la Jeunesse », qui le maintint jusqu’en février 1916 avec beaucoup de difficultés et à ses propres frais.
Le 25 avril 1916, le « deuxième orphelinat des sociétés unies » a été ouvert avec 62 orphelins. Le Comité central arménien d’assistance aux victimes de la guerre, qui dépend de la Société arménienne de bienfaisance du Caucase, ouvre également un orphelinat.
Les orphelins étaient nourris, habillés et bénéficiaient d’installations médicales et sanitaires. Outre les matières d’enseignement général, ils étudient diverses professions et langues étrangères. Les orphelines maîtrisent toutes sortes de tâches domestiques. Les enfants passaient une partie de la journée à l’école et l’autre à l’atelier.
Les orphelinats ont survécu jusqu’en 1927-1929, lorsque l’usine de fil Lukashin et une usine textile ont été ouvertes, employant certains des orphelins adultes.