
Je voudrais tout d’abord saluer le travail des Parlementaires et des Sénateurs dans le vote courageux de la résolution française. Effectivement Madame la Députée et ainsi que vous l’avez mentionné dans votre allocution à l’Assemblée nationale, il y a toujours cette volonté d’effacer la nation arménienne, berceau de civilisation.
Vous avez compris toute l’étendue de ce qui se joue actuellement sous nos yeux sur le territoire de l’Arménie c’est-à-dire une guerre d’anéantissement de la nation arménienne.
Cette guerre et ce blocus s’inscrivent plus précisément dans le cadre de différents programmes génocidaire commencés en 1894.
Tout d’abord, le programme de l’oppression de notre population en Arménie Occidentale occupée et celui de guerres d’extermination par phases successives contre les populations autochtones en Arménie Occidentale depuis plus de 100 ans et maintenant le blocus azéri contre la population autochtone en Artsakh.
Cependant, les Arméniens sont résolus à résister face à l’oppression et à l’extermination tout comme ils l’ont été durant les deux dernières guerres mondiales où 500 000 de leurs fils sont tombés pour la liberté.
Parmi eux, Missak Manouchian né à Adyaman en Arménie Occidentale pour lequel un colloque fut organisé le 18 février dernier à Paris dans le cadre de sa Panthéonisation.
Monsieur Manoukian était un fils de l’Arménie Occidentale animé de cet esprit de résistance venant de ce qu’il avait vécu pendant la période génocidaire et voulant libérer la France.
La question de l’occupation dont s’est affranchie la France est cependant toujours à l’ordre du jour de l’Arménie Occidentale, Etat pourtant reconnu en 1920.
Dans ce contexte aucune résolution de paix pérenne ne pourra être trouvée pour la République d’Arménie (orientale), de l’Artsakh et de l’Arménie Occidentale sans tenir compte des droits obtenus par l’Arménie de 1920.
Cette guerre d’anéantissement de la nation arménienne n’a d’autres visée en réalité que d’empêcher la constitution de l’État arménien reconnu en 1920 à savoir l’Arménie Occidentale.
C’est donc dans le respect des engagements internationaux et des signatures apposées que doit s’inscrire la paix dans cette région du monde.
Je souhaite renouveler mes remerciements à toutes les collectivités locales qui honorent la mémoire des fils de l’Arménie Occidentale et qui œuvrent dans le cadre de la dignité d’une humanité retrouvée.
À ce titre j’aimerais décerner au nom de la République de Arménie Occidentale la distinction de citoyenne d’honneur de la République d’Arménie Occidentale à Madame la Députée Alexandra Martin.
Lydia Margossian
Vice-Présidente de l’ANACAS – Association des Anciens Combattants arméniens et Sympathisants-
Ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie Occidentale