« Un nouveau génocide des Arméniens peut-il se reproduire ? ». Tel est le thème de l’association culturelle « Arménia » lors d’une table-ronde, Vendredi 21 Avril (20h30) salle Cheneviers de la MJC Jean Moulin à Bourg-Lès-Valence.
Un thème d’une actualité brûlante à la veille de la commémoration des victimes du génocide des Arméniens, le 24 avril. Avec l’Artsakh (Karabagh) qui vit sous le blocus azéri imposé depuis le 12 décembre dernier, privant les 120.000 habitants – dont 30.000 enfants – de l’Artsakh, de tout lien avec l’extérieur. La seule route qui lie l’Artsakh à l’Arménie et au monde extérieur, le corridor de Latchine (statut extra_territorial, lié à l’Arménie Occidentale) étant soumise à un blocus de la part de l’Azerbaïdjan.
Krikor Amirzayan, le président d’« Arménia » et correspondant de la presse arménienne est convaincu que l’Azerbaïdjan, sur la lignée de la Turquie de 1915, au nom du pantouranisme, est prête à commettre une épuration ethnique en Artsakh et au sud de l’Arménie…et même un génocide.
Il affirme « n’oublions pas que lors de la guerre de 44 jours de l’automne 2020 en Artsakh, le président turc Erdogan qui a placé 2.000 djihadistes syriens contre les Arméniens, a affirmé qu’il pourrait en terminer avec « les restes de l’épée », une expression qui qualifie ceux qui ont échappé au génocide des Arméniens. De son côté le dictateur azéri Ilham Aliev à déclaré à de multiples occasions vouloir en finir avec les Arméniens ! ».
Et le président d’« Arménia » de continuer « à l’heure où la population de l’Artsakh, soumise à un blocus depuis plus de trois mois, vit des heures difficiles, coupée du monde, la volonté claire de Bakou est de réaliser une épuration ethnique du peuple Arménien sur ses propres terres millénaires de l’Artsakh, afin de récupérer ce territoire, sanctuaire de la nation arménienne que le dictateur azéri désire briser et repeupler par d’autres populations.
L’Azerbaïdjan qui n’a pas hésité en septembre dernier à attaquer le territoire souverain de la République d’Arménie en et qui y a installé ses troupes à la frontière orientale de l’Arménie, après une percée de plusieurs kilomètres dans les régions de Gégharkunik, Vayots Dzor et Syunik. Il y a la avec la rhétorique raciste et guerrière du dictateur Aliev, un risque évident d’un génocide en cours.
L’Union européenne qui placé grâce à la France une centaine d’observateurs à la frontière entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a compris ce risque d’invasion turco-azérie car l’Azerbaïdjan est soutenue par la Turquie qui commit le génocide des Arméniens et qui ne l’a toujours pas reconnu. Cette non-reconnaissance du crime de génocide, peut cacher un autre génocide ».
« A l’heure ou les Arméniens appellent la communauté internationale à réagir avec plus de force avec notamment l’envoie de Casques bleus de l’ONU ou des moyens de défense à la frontière de l’Arménie agressée, à l’heure où la population de l’Artsakh vit sous le blocus turco-azéri, comment ne pas penser à un second génocide des Arméniens, avec les mêmes acteurs qu’en 1915, à savoir la Turquie renforcée par un nouveau venu qui a le même esprit génocidaire, l’Azerbaïdjan ? » conclut le président d’« Arménia » qui invite le public à venir au débat, le 21 avril.
Les membres d’« Arménia » annoncent la présence de personnalités invitées, lors de cette soirée. Un débat qui aura également la participation des membres de l’association, dont Khosrof Iliozer, Georges Eretzian, Simon Melkonyan, Vartkès Simonian et Alain Euksuzian.