Henri Verneuil (de son vrai nom Ashot Malakian) est né le 15 octobre 1920 à Rodostow, en Arménie Occidentale. Le sort de la vie d’Henri a répété le sort de centaines de milliers d’Arméniens en Arménie Occidentale. Après le génocide commis contre les Arméniens par l’Empire ottoman en 1924, la famille Malakian a d’abord immigré en Grèce, puis s’est installée à Marseille, et depuis 1930 dans la capitale de la France.

Au début, il était obsédé par la peinture, puis le journalisme et la radio. Diplômé du lycée français d’Aix en Provence, il publie une série d’articles consacrés à la révolution dans le journal « Marseille ».

Il fait ses débuts au cinéma en tant qu’assistant et réalisateur de nombreux courts métrages. Réalise le premier long métrage en 1951 avec l’aide de Fernandel.

En 1959, avec le même Fernandel, il réalise la comédie  » la vache et le prisonnier  » sur un prisonnier de guerre évadé qui conduit une vache sous les traits d’un paysan. Le film se termine par leur scène d’adieu épique.

En 1991, Verneuil raconte l’histoire de sa famille dans deux films, « Mayrig » et « 588 rue de Paradis  » (c’était l’adresse de la famille Malakian à Marseille), dans lesquels il peut décrire la situation des réfugiés arméniens désespérés qui ont trouvé refuge à Marseille avec tant de vivacité et de sincérité que cela l’a ému dans le monde entier.

  Ces deux films sont devenus ses dernières œuvres cinématographiques. Jusqu’à ce moment, Verneuil n’avait jamais évoqué la thématique arménienne dans ses œuvres, si ce n’est la participation de Charles Aznavour à certains de ses films et le tournage de la célèbre vidéo de la chanson « Pour toi, l’Arménie » consacrée au tremblement de terre de Spitak en 1988.

La chanson a été interprétée par 90 chanteurs et acteurs français, l’auteur du texte de la chanson est Charles Aznavour, l’auteur de la musique est le compositeur Garvarentz, le réalisateur de la vidéo est Henri Verneuil.

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