Hier je visitais le site de Douaumont à Verdun. Quelle ne fut pas ma surprise de voir, sur le bâti de l’ossuaire, parmi les blasons des villes qui sacrifièrent leurs fils lors de cette horrible boucherie, celles des « villes arméniennes » de Sis et de Van ! 

La France d’aujourd’hui serait bien inspirée de se souvenir de ce qu’elle a représenté et de ce qu’elle représente toujours pour les Arméniens et ce que ceux-ci devraient représenter pour elle, notamment dans le conflit avec l’Azerbaïdjan. Les Arméniens n’ont jamais été « impartiaux » entre la France et ses ennemis, ils n’ont jamais renvoyé dos à dos l’agresseur et l’agressé, ils distinguent le Bien du Mal. 

Nous ne pouvons que condamner le destin de bassesse et de veulerie que se donne le pays qui portait naguère le fanal du progrès et de l’humanité.

Laurent LEYLEKIAN

Au Centenaire de l’armistice du 11 novembre, rappelant la mémoire des combattants de la 1ère guerre mondiale dont l’Arménie Occidentale fut belligérante par le déploiement de ses forces sur le front de l’Orient et par le sacrifice de près de 1,5 millions d’Arméniens ayant subis un génocide, ce ne fut pas le Président de l’Arménie Occidentale qui a été invité par le Président français mais bien le Président Erdogan.

Hors, c’est également pour cette raison que le drapeau de l’Arménie Occidentale flotte à de plus en plus de cérémonies patriotiques en France.

La mémoire sélective des autorités françaises dans la mesure des valeurs que nous devons défendre collectivement, est parfois surprenante. On se rappelle des décisions du tribunal administratif qui annula les chartes d’amitiés entre des villes françaises et des villes d’Artsakh. 

Le blason de la Cilicie rappelle également le drapeau de la Cilicie qui a été ensuite copié par la Géorgie.

Le devoir de mémoire pour tous