
Les souvenirs des survivants qui ont été témoins du génocide sont devenus pour nous une mémoire historique. La restauration de la vérité historique par les Arméniens, ainsi que les efforts de nombreux représentants de nations étrangères, aident aujourd’hui à combler le fossé entre l’Est et l’Ouest de l’Arménie causé par le Génocide. La politique de déni a provoqué une incompréhension de cette question, qui a eu deux effets négatifs.
1. Absence d’historiographie (création de fausses sources).
2. Peu de référence au thème du Génocide dans la littérature arménienne (absence d’État, censure).
Avant, pendant et après le génocide, le gouvernement turc a entrepris de créer une série de documents juridiques pour se protéger, qui étaient liés à la déportation et durant la déportation des Arméniens. Ayant provoqué la Première Guerre mondiale, le gouvernement turc a tenté de prouver ainsi la légitimité de ses actions. Les déportations et les migrations ont donné aux Turcs un double avantage pour résoudre le problème arménien d’une manière unique, cachant les condamnations à mort de milliers de personnes derrière les déportations et les migrations.
Au moment du génocide, l’Empire ottoman a développé sa machine de désinformation, répandant de faux faits sur la trahison des Arméniens et le complot préparé par les Arméniens, présentant les combats d’autodéfense des Arméniens comme des preuves. En 1916, l’histoire de la « trahison » des Arméniens et de leur responsabilité est évoquée. Dans le « Livre Blanc » publié par la Sublime Porte, dans lequel les activités des Comités Révolutionnaires Arméniens sont condamnées. Ce document de propagande, créé par le ministère de l’Intérieur, est composé de textes publiés par des révolutionnaires arméniens, alors que les Arméniens luttaient encore contre Abdul Hamid II, soutenant les Jeunes Turcs. Le « livre blanc » permet au gouvernement turc de justifier une série d’atrocités et d’émeutes. Le démenti devient flagrant en 1919-1920. Lors des procès à Constantinople. Les organisateurs du génocide sont condamnés à mort par contumace, et certains sont punis ou condamnés.