Il s’appelait « Music Writing Machine », « Peaceful American » en Angleterre, « Searching Armenian » en Inde et au Japon. L’auteur-compositeur américano-arménien Alan Hovhannes (de son vrai nom : Alan Harutyunyi Chakmakchian) est né le 8 mars 1911. Sa musique est accessible à l’auditeur et douée de mystère et d’introspection. Il est considéré comme l’un des compositeurs les plus prolifiques du XXe siècle. Il a écrit 67 symphonies (le nombre de symphonies dans les manuscrits conservés dépasse 70) et 434 œuvres numérotées. Son père, Harutyun Chakmakchian, était d’Adana. Il s’installe à Boston après de longues négociations. Il est l’auteur de nombreux livres et l’un des premiers dictionnaires arménien-anglais. Pendant deux ans, il a été rédacteur en chef de l’hebdomadaire en langue arménienne « Hayrenik » de Boston. La mère était d’origine écossaise.
Les premières œuvres de Manuk Hovhannes sont nées à l’âge de quatre ans. A 14 ans, malgré une sérieuse opposition de ses parents, il écrit ses premiers opéras. « Mes parents pensaient que composer de la musique n’était pas une occupation sérieuse, et s’ils me voyaient composer, ils prendraient les notes. J’ai été obligé d’écrire la nuit dans la salle de bain ou dans d’autres endroits secrets, puis j’ai caché les manuscrits à mes parents », a déclaré l’auteur-compositeur.
Il a souvent joué dans des restaurants et des hôtels pour gagner sa vie, accompagné de musiciens et de chanteurs. Le peintre mystique Hermon di Giovanni, qu’il a rencontré à Boston, qu’il considérera plus tard comme son « professeur spirituel », conseille à Hovhannes de rechercher et de retrouver son héritage spirituel relatif arménien et de lui rester fidèle tout au long de sa vie.
Malheureusement, inspiré par ces idées, il brûle un jour ses 100 œuvres, dont 2 opéras, 7 symphonies. Commentant son acte fou seulement 50 ans plus tard, Hovhannes « s’excuse » avec un sourire : « Je venais juste de déménager de Boston pour un plus petit appartement à New York et j’avais besoin de me débarrasser de quelques bagages supplémentaires. Dans les années 1940, la période arménienne commence dans la vie d’Hovhannes.
Il fonde un orchestre, le dirige, joue ses œuvres arméniennes. Dans les années 1950, il était déjà bien connu aux États-Unis en tant que compositeur, chef d’orchestre et pianiste, et recevait régulièrement d’importantes commandes de musiciens célèbres. Il a reçu des titres académiques élevés et des doctorats honorifiques de diverses institutions prestigieuses.
De 1960 à 1970, les œuvres d’Alan Hovhannes présentent un triomphe glorieux d’enregistrements et de distribution. Il est reconnu comme le compositeur américain ayant le plus d’enregistrement. En 1977, il a été élu membre honoraire de l’Académie américaine des arts et des lettres pour ses réalisations musicales. A 85 ans, il créait encore. Il est décédé en 2000, le 21 juin d’une maladie grave.