Le ministère des Affaires étrangères d’Artsakh a publié une déclaration sur la politique de l’Azerbaïdjan visant à la destruction et à l’appropriation du patrimoine culturel et religieux arménien, qui stipule spécifiquement : « Nous condamnons fermement la déclaration faite par le président du Comité d’État pour le travail avec les organisations religieuses d’Azerbaïdjan le 2 mai selon laquelle les moines arméniens devraient quitter Dadivank, car le monastère appartiendrait à l’Albanie du Caucase et sera tôt ou tard gouverné par le clergé de la communauté religieuse albanais-udik. 

La déclaration du chef de l’organisme d’État azerbaïdjanais est une violation flagrante de la décision de la Cour internationale de justice du 7 décembre 2021 et prouve une fois de plus que les autorités azerbaïdjanaises mettent en œuvre étape par étape une politique cohérente de dépeuplement de l’Artsakh, destruction et appropriation du patrimoine historique, culturel et religieux arménien avec des actions planifiées. Dans ce contexte, nous estimons nécessaire de rappeler qu’e depuis novembre 2020, Dadivank est sous le contrôle des casques bleus russes, qui sont appelés à assurer un accès ininterrompu et sûr des citoyens au sanctuaire. De plus, l’UNESCO, en tant que première organisation spécialisée au monde, a souligné à plusieurs reprises que le patrimoine historique et culturel ne devait pas devenir un outil au service d’objectifs politiques. 

En 2020, à la suite de la guerre et de l’occupation des territoires de l’Artsakh, environ 1 500 monuments culturels et religieux arméniens sont passés sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. Et immédiatement après la guerre, les hauts dirigeants azerbaïdjanais ont lancé une politique « d’albanisation » du patrimoine historique et religieux arménien.

Parmi les exemples frappants du vandalisme azerbaïdjanais figurent le bombardement de l’église Ghazanchetsot de Chouchi pendant la guerre, puis la transformation effectuée sous couvert de rénovation, la destruction de l’église Saint-Hovhannes le Baptiste (l’église verte), la destruction complète destruction de l’église arménienne de la Vierge Marie de Mekhakavan, etc.

Ainsi, l’Azerbaïdjan, essayant par tous les moyens de pousser le peuple d’Artsakh hors de sa patrie historique, mènant une politique non seulement de nettoyage ethnique, mais aussi de génocide culturel contre l’Artsakh. Nous lançons un nouveau appel à l’ensemble de la communauté internationale, à toutes les structures internationales concernées, et en premier lieu à l’UNESCO, les exhortant à prendre des mesures urgentes et efficaces pour assurer l’entrée de missions internationales et d’experts compétents dans les territoires occupés de l’Artsakh afin d’évaluer l’état des biens et monuments historiques et culturels arméniens qui sont passés sous le contrôle de l’Azerbaïdjan et afin d’être placés sous protection internationale ».