Levon Ekmekdjian est né en 1958 dans la région de Manti, dans une famille d’immigrés. Ekmekjian était membre de l’opération militaire Karin. En 1982 Le 7 août, à 16h15, Zohrap Sargsian et Levon Ekmekdjian, tous deux combattants de l’ASALA, sont entrés dans l’aéroport d’Ankara et se sont rendus dans la salle d’attente des liaisons internationales. Les vengeurs ont sorti leurs armes au moment où de nombreux passagers de la compagnie Lufthansa (principalement des travailleurs expatriés turcs) accomplissaient les dernières formalités douanières pour embarquer dans l’avion.

L’opération Karin, développée à Beyrouth, a commencé. L’un des Fédayins (ce terme est utilisé dans ce cas) lance une grenade qui explose sur le guichet de contrôle des passeports, l’autre ouvre le feu avec un fusil automatique sur la foule terrorisée.

Après un long retard dû à la soudaineté de l’attaque, les forces de sécurité de l’aéroport contre-attaquent. Après une violente fusillade, Levon Ekmekdjian est grièvement blessé et tombe, et son compagnon d’armes, prenant 23 otages, s’enferme dans le hall du restaurant. La passagère américaine Mme Bosford est abattue par derrière pour avoir tenté de s’échapper. Au même moment, un jeune Turc, Sikti Bekir Zenger, étudiant à l’Université d’Ankara, parvient à sauter par la fenêtre du restaurant, mais la police turque entourant le bâtiment l’abat comme terroriste.

Après avoir manqué de munitions, Sargisian se suicide et Ekmekdjian est capturé.

Le ministère turc des Affaires étrangères et de l’Information autorise les journalistes à rencontrer Levon Ekmekdjian, qui a été condamné à mort par pendaison par le tribunal militaire. Avant la publication du verdict, Levon a annoncé.

– Je suis venu ici non pas en tant que terroriste, mais en tant que soldat pour la libération de la patrie…

  Il a été pendu à la prison « Mamak » d’Ankara en 1983, le 29 janvier. Avant sa mort, le héros a écrit : « …Personne ne me rend visite, je ne vois personne. Je dois pouvoir contrôler mes sentiments et quitter ce monde. » La poétesse arménienne Silva Kaputikyan a dédié le poème « Night Requiem » à la mémoire d’Ekmekdjian.