
Dans la soirée du mercredi 24 mai, sur ordre du gouvernement de la ville, le monument « Grenade » commémorant les victimes du génocide des Arméniens avec l’inscription « Cette douleur nous appartient à tous » a de nouveau été démonté.
Cette fois, il est plus qu’honteux de reculer face au déni turc d’un tribunal qui méconnaît le privilège accordé à ses fonctionnaires en mars 2023, l’administration du district jusqu’en avril 2024, dont nous avons fait état dans nos précédents articles. Les auteurs de l’initiative et la communauté arménienne de Cologne poursuivront la lutte. Le haGalil en ligne, qui couvre la vie familière juive en Allemagne, fait référence à une publication dans le quotidien turc Hürriyet début mai sur le monument de Cologne. Selon cette source et d’autres, on sait que des représentants de 50 organisations non gouvernementales turques à Cologne et dans ses environs, des personnalités célèbres du déni de l’histoire, ont exigé le retrait du monument arménien, déclarant qu’« il perturbe l’ordre public, la paix sociale, est une atteinte à l’ordre public et à la culture de la réconciliation sociale ». Certes, Henriette Recker, la maire de Cologne, aspire à de telles expressions, elle a toujours rendu hommage à la voix des négationnistes turcs sans jamais les faire taire.
C’est dans l’esprit de la résolution du Bundestag du 2 juin 2016 de condamner le démenti.
Le gouvernement de l’Arménie Occidentale regrette le comportement similaire de l’Allemagne, l’un des États importants d’Europe. Nous pensons qu’un tel comportement est lié aux accords secrets entre l’Allemagne et la Turquie pendant la Première Guerre mondiale. Même après cent ans, les Etats ne peuvent pas se débarrasser de leur passé et faire preuve d’une politique indépendante. Nous espérons pleinement que l’Allemagne, qui a trouvé la force de présenter des excuses au peuple juif et de payer des réparations, condamnera le génocide commis contre les Arméniens par sa longue période de pays allié de la Turquie, et honorant la mémoire des victimes, le mémorial « Grenade » à Cologne, restera en son lieu d’installation.