
A l’initiative du Comité de Bron du Souvenir français, une conférence animée par l’écrivain essayiste M. Philippe Olagnier a été présentée sur le thème de l’importance du devoir de mémoire pour construire une nation. Cette conférence en présence du Maire de Bron M. Jérémie Bréaud, du Président du Souvenir français comité de Bron M. Yves Peysson, de conseillers Municipaux et de nombreuses personnalités s’est tenue à Bron le vendredi 2 juin 2023.
Passionné par la mémoire historique, les questions de transmission et l’histoire des génocides, M. Olagnier se consacre également à l’étude du droit des femmes et de la laïcité et publie régulièrement dans 8 revues nationales.
Au fil de cette conférence inédite en France, M. Olagnier a relaté le travail mémoriel à travers l’histoire contemporaine de la France.
M. Olagnier a insisté sur le fait que le devoir de mémoire revêtait plusieurs dimensions dont le fait qu’il était fédérateur, qu’il constituait une politesse aux anciens et qu’il était indispensable à la transmission des valeurs .
Dans cet esprit, M. Olagnier a encouragé le public et en particulier les jeunes générations à lire et à s’approprier le roman national forgé par Jules Michelet.
M. Olagnier a insisté sur la pédagogie de la mémoire en France et de l’importance de la transmission tout en soulignant que si le souffle d’un récit commun disparaissait, chacun chercherait à créer son propre roman national ce qui entrainerait le développement de l’identitarisme.
À ce titre M. Olagnier a condamné les tendances actuelles du « wokisme » et de la « cancel culture » qui tendaient à annuler tout ou partie du fait historique tout en ajoutant que si une nation maltraitait son histoire alors elle serait amenée à disparaître. Une édifiante citation de Georges Bernanos est venue clôturer cette conférence :
“Les civilisations sont mortelles, les civilisations meurent comme les hommes, et cependant elles ne meurent pas à la manière des hommes. La décomposition, chez elles, précède leur mort, au lieu qu’elle suit la nôtre”.

À l’issue de la Conférence, la Ministre des Affaires étrangères de la République d’Arménie Occidentale, Mme Margossian Lydia salua la haute tenue de cette conférence et souligna que toute structure d’État était inextricablement liée au devoir de mémoire et que toute attaque à cette mémoire était une attaque à l’encontre de la structure d’un Etat.
M. Sabuncu Freddy du Centre National de la Mémoire Arménienne a pris également la parole pour remercier le Conférencier et rappeler qu’au même titre que la mémoire personnelle et familiale, la mémoire de l’histoire était universelle et devait être transmise aux jeunes générations. Une mémoire qu’il ne fallait pas oublier car précisément les répétitions des erreurs du passé n’avaient pas servi de leçon. M. Sabuncu a évoqué notamment le sort des Chrétiens d’Orient et en particulier celui des Arméniens en Artsakh qu’il fallait soutenir afin de préserver des siècles de civilisations, de culture et de traditions.