Mme la Présidente,

Comme c’est la première fois que je prends la parole permettez-moi de vous féliciter pour votre nomination.

Nous remercions le secrétariat pour avoir choisit de travailler sur l’impact de la militarisation sur les droits des peuples autochtones. Il est clair pour nous tous que ce sujet est d’actualité. Sur cette question, je vais m’appuyer sur la base de mon rapport envoyé au secrétariat.

La dernière réunion de la semaine dernière à Vilnius et la décision de renforcer l’appareil militaire de la Turquie montrent que nous nous trouvons devant la porte ouverte au bombardement de la Syrie, de l’Irak, des territoires occupés de l’Arménie Occidentale, c’est-à-dire l’embrasement de toute l’Asie Mineure et du Moyen Orient ayant pour conséquence l’élimination de toutes les populations autochtones.

Dès lors, il est de mon devoir d’alerter la communauté internationale comme par exemple pour défendre la population arménienne autochtone d’Artsakh (Karabagh). J’appelle votre présidence, les Etats membres et le rapporteur spécial à prendre en considération ma requête.

Le blocus azéri du territoire arménien de l’Artsakh, qui dure depuis plus de sept mois, et maintenant avec son isolement complet suite à la guerre de 2020, a conduit à une crise humanitaire extrême. 120.000 Arméniens en Artsakh vivent chaque jour sous la menace de l’anéantissement physique, de la perte de leur patrie, du nettoyage ethnique, de la privation de leur habitat et de leur terre. Chaque jour, la situation s’aggrave et la crise menace toutes les destinées humaines sous le siège armé de l’Azerbaïdjan, sans aucune possibilité d’assistance médicale.

Les déclarations de la communauté internationale à désencercler l’Artsakh n’ont pas eu de conséquences pratiques, et l’Azerbaïdjan poursuit sans entrave sa politique anti-humaine et criminelle de nettoyage ethnique de l’Artsakh.

Aujourd’hui, il est question d’empêcher la militarisation provenant de l’étranger, d’un territoire autochtone faisant partie de l’Etat d’Arménie Occidentale depuis 1920 (preuves à l’appui) qui a pour objectif programmé la poursuite du génocide des Arméniens autochtones dans le but de s’approprier leur terre sacrée.

Tout ceci doit cesser immédiatement, et il faut que l’Azerbaïdjan se retire de tous les territoires autochtones qu’il occupe conformément aux reconnaissances de notre Etat et à la Charte des Nations Unies ou l’usage de la force militaire et de l’anéantissement des peuples y compris autochtones sont prohibés. 

Aucun Etat ne devrait pouvoir tuer des populations autochtones impunément.

Merci Mme la Présidente

Arménag APRAHAMIAN

Président du Conseil National d’Arménie Occidentale