M. le Président, Je m’appelle Arménag Aprahamian et le Conseil National d’Arménie Occidentale que je préside travaille dans le cadre de l’Organisation des Nations-Unies sur les droits des peuples autochtones depuis 2005.

Lors de la dernière intervention de l’Azerbaïdjan, j’ai noté que mon peuple autochtone en Artsakh dont j’ai le mandat officiel était considéré comme séparatiste, c’est pourquoi je voudrais ici rappeler ce qu’a fait l’Azerbaïdjan.

Tout d’abord, les frontières de l’Azerbaïdjan n’existent pas en droit international et se basent uniquement sur une déclaration politique celle d’Alma-Ata de 1991. Effectivement, c’est une question d’actualité.

La région de l’Artsakh (Karabagh) n’a jamais fait partie de l’Azerbaïdjan en droit international, puisque c’est un territoire autochtone arménien depuis des milliers d’années bien avant l’existence d’un Etat qui s’appelle aujourd’hui « Azerbaïdjan ».

L’Azerbaïdjan a massacré les Arméniens autochtones de Chouchi en Artsakh en 1920 poursuivant le génocide des Arméniens en Arménie Occidentale par les gouvernements successifs turcs.

L’Azerbaïdjan a massacré les Arméniens autochtones de Soumgait, de Bakou, de Gandja en 1988.  

L’Azerbaïdjan a massacré les Arméniens autochtones de Malagha en Artsakh en avril 1992.

L’Azerbaïdjan s’attaque à nos cimetières et a détruit le cimetière médiéval arménien, plus de 5.000 sépultures de Jugha au Nakhitchevan en décembre 2005.

L’Azerbaïdjan a tué des milliers d’Arméniens autochtones en 2020 devant le monde entier et encercle aujourd’hui militairement les Arméniens d’Artsakh.

Depuis l’Azerbaïdjan détruit tout le patrimoine spirituel et sacré des territoires qu’il occupe suite à cette guerre.

Et vous savez pourquoi ? Parce que l’Azerbaïdjan nous aime, nous et nos territoires. Il nous considère comme des citoyens azerbaïdjanais, il voudrait qu’on soit plus docile. 

Alors, oui c’est vrai, et c’est la seule chose qui est vraie dans l’intervention de l’Azerbaïdjan, les Arméniens autochtones vivant en Artsakh (Karabagh) occupé par l’Azerbaïdjan ne veulent pas vivre sous le joug de l’Azerbaïdjan et ne vivront pas sous le joug de l’Azerbaïdjan.

Par conséquent, j’invite officiellement l’Azerbaïdjan, ici devant la Communauté internationale autochtone, à reconnaître le droit à l’autodétermination des Arméniens autochtones en Artsakh (Karabagh).

Merci M. le Président