L’adoption de la Déclaration en date du 7 septembre 2023 votée à l’unanimité par le Conseil départemental de Montevideo en Uruguay est historique car en rappelant le droit international, elle instaure les conditions d’une paix et d’une justice pérennes.

https://www.gub.uy/junta-departamental-montevideo/comunicacion/noticias/declaracion-jdm-ante-crisis-humanitaria-artsaj

Cette Déclaration est tout d’abord historique du point de vue d’une vérité inaliénable, celle du statut autochtone du peuple de l’Artsakh vivant depuis des milliers d’années sur sa terre ancestrale.
Ce statut de peuple autochtone dont le principe du droit à l’autodétermination est inscrit dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones est fondamentale.
Nombre d’Etats s’en inspirent aujourd’hui pour établir ce principe et l’acter dans le cadre de leur Constitution.
Le cas de la population de l’Artsakh ne déroge pas au principe du droit à l’autodétermination d’autant que son autochtonie a été reconnue et est défendue depuis 2005 dans l’enceinte des Nations-Unies par le Conseil National des Arméniens d’Arménie Occidentale qui a posé les fondements de la reconstitution nationale de la nation arménienne à Chouchi en Artsakh en 2004 après une longue absence de représentation conséquente au génocide des Arméniens.
A ce titre la loi sur l’Artsakh approuvée par le Parlement de l’Arménie Occidentale en date du 1 mars 2021 souligne aussi dans ses articles 2 et 3 que le peuple arménien d’Artsakh qui est une composante indissociable du peuple arménien autochtone d’Arménie Occidentale, a le droit de demander la citoyenneté de l’Arménie Occidentale et l’application de son droit à l’autodétermination.

Cette Déclaration est aussi historique dans le rappel du droit international qui a déjà statué sur l’appartenance du territoire de l’Artsakh à l’Etat arménien reconnu de facto et de jure en 1920 et dont l’Arménie Occidentale est l’Etat continuateur.
Par cette Déclaration, le Conseil Départemental de Montevideo contribue à mettre en œuvre une solution de paix dans le cadre de la volonté d’un peuple qui veut continuer à vivre et à exister sur ses terres ancestrales.
Cette paix se situe résolument dans l’application du droit international et le respect des signatures que les Etats ont apposés officiellement sur tous les documents, sentence et traités, lors de la reconnaissance de l’Etat arménien de 1920 à savoir l’Arménie Occidentale.
L’Uruguay fut d’ailleurs pleinement partie prenante à cette volonté de paix en Arménie par le télégramme officiel en date du 5 décembre 1920 du Ministre des Affaires étrangères uruguayen adressé au Président du Conseil de la Société des Nations.
Le concours d’autres nations à cette volonté de paix se formalisera par le Traité de paix de Sèvres qui consacra un chapitre dédié à l’Arménie.
Ce chapitre qui doit trouver son exequatur plus de 100 ans après sa signature est une condition sine qua non de paix à travers l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre l’article 92 dudit traité.
Le recours à la guerre et le nettoyage ethnique de la part de l’Azerbaïdjan ne sont que des moyens de contourner le droit international et l’article 92 du Traité de Sèvres afin d’éviter toute solution négociée concourant à une paix durable.

Cette Déclaration s’inscrit enfin du côté de l’humanité face à la barbarie, du côté du droit international face au chaos.
Cette Déclaration est cette lumière qui doit désormais guider la Communauté internationale pour mettre un coup d’arrêt définitif aux entreprises obscurantistes et forces criminelles qui par phases successives continuent de programmer le génocide de la population autochtone arménienne.

Notre Gouvernement tient à remercier le Conseil départemental de Montevideo qui par cette Déclaration se place dans la continuité des