
Luis Moreno Ocampo, ancien procureur de la Cour pénale internationale, a évoqué dans l’un des plus grands journaux américains, le « Washington Post », les opérations militaires déclenchées par Bakou contre l’Artsakh dans une analyse approfondie, soulignant que rien ne devrait empêcher le monde de mettre fin au génocide contre les Arméniens en 2023. L’auteur rappelle qu’en 2021, le président Biden a reconnu le génocide survenu en 1915 en Arménie Occidentale occupée, où les Arméniens ont été expulsés de leurs terres. Et le silence des États-Unis depuis un siècle sur cette question a eu de tristes conséquences.
« Aujourd’hui, les Arméniens ont besoin des dirigeants du monde, y compris Biden, pour mettre un terme au nouveau génocide qui a commencé l’hiver dernier et qui entre maintenant dans une phase plus violente. Le 19 septembre, après un siège de plusieurs mois et un renforcement militaire le long de la frontière de l’Artsakh, l’armée azerbaïdjanaise est passée à l’offensive. Au cours de la journée, les troupes azerbaïdjanaises ont rapidement percé les défenses locales, tuant plus de 200 personnes, dont des civils. Peu de temps après, une trêve instable a été annoncée », indique l’article.
Il est à noter qu’en échange de la cessation des bombardements, Bakou a exigé la capitulation des hauts dirigeants de l’Artsakh et le désarmement des forces armées des autorités de l’Artsakh.
« Alors que la victoire de Bakou devenait de plus en plus apparente, des dizaines d’Arméniens pacifiques d’Artsakh se sont rassemblés à l’aéroport de Stepanakert, cherchant à quitter leurs terres ancestrales. Ils ont parfaitement le droit de se méfier des prochaines mesures que pourrait prendre le dirigeant de Bakou, Ilham Aliyev. Depuis décembre 2022, Bakou bloque le couloir de Berdzor, seule communication entre l’Arménie et l’Artsakh. Le 22 février, la Cour internationale des Nations Unies, après avoir entendu les arguments des deux parties, a décidé que le blocus créait une « menace réelle et inévitable » pour la santé et la vie de la population arménienne d’Artsakh », a indiqué le journal. Au lieu de se conformer à une ordonnance judiciaire contraignante visant à mettre fin au blocus, les forces de sécurité de Bakou ont redoublé d’efforts en juin, isolant complètement l’enclave, empêchant même la livraison de nourriture, de médicaments et d’autres fournitures essentielles, rappelle l’analyse. Le journal souligne que depuis lors, Aliyev a ignoré à plusieurs reprises les appels du secrétaire général de l’ONU et du secrétaire d’État américain à se conformer à la décision du tribunal. Il est à noter que Bakou a compris qu’elle ne porterait pas de responsabilité sérieuse pour ses actes de la part de la communauté internationale.
Vous pouvez lire l’intégralité de l’article de Luis Moreno Ocampo sur www.westernarmeniatv.com