
L’échec de la Russie à assurer la paix et la sécurité en Artsakh est une « trahison » envers le peuple arménien, a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel à Euronews.
« Il est évident pour tout le monde que la Russie a trahi le peuple arménien », a déclaré Charles Michel.
Le président du Conseil de l’Europe a critiqué les forces russes de maintien de la paix stationnées en Artsakh pour s’être retirées lorsque Bakou a commencé ses opérations militaires. « La Russie voulait avoir des soldats sur le terrain pour garantir la paix et la sécurité. Mais on constate que l’opération militaire a commencé sans la moindre réaction de la part des forces de maintien de la paix russes présentes dans la région. En revanche, l’Union européenne ne disposait d’aucune force ni présence militaire sur le terrain », a-t-il ajouté.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, répondant aux critiques selon lesquelles l’UE ne qualifiait pas Bakou d’agresseur et ignorant les demandes de l’Arménie dans le contexte de l’attaque massive de l’Azerbaïdjan contre l’Artsakh en septembre, a déclaré qu’il n’acceptait pas ces critiques : » La médiation européenne, menée par d’autres, les Etats-Unis en parallèle, a permis d’avancer par exemple sur les échanges de prisonniers, et de mieux comprendre comment améliorer la connectivité de cette région pour assurer une meilleure stabilité à l’avenir. Nous avons également progressé sur des textes visant à garantir un futur accord de paix entre l’Arménie et Bakou. Cela dit, je suis également extrêmement déçu de la décision prise par Bakou, et je l’ai exprimé très fermement au président Aliyev. »
« Nous nous engageons à soutenir l’Arménie, qui accueille un grand nombre de réfugiés ayant quitté leur région natale de l’Artsakh. Nous devons également nous engager aux niveaux politique et diplomatique pour garantir une réaffirmation très claire du respect de l’intégrité territoriale de l’Arménie. Nous ne nous rendrons pas », a-t-il confirmé.
Le gouvernement de l’Arménie Occidentale rappelle que l’U.E., en ne défendant pas l’intégrité territoriale de l’Arménie de 1920, désavoue une partie importante d’Etats membres qui ont reconnu la République d’Arménie et ses territoires en 1920, eux-mêmes signataires du Traité de Sèvres suite au génocide des Arméniens. Soufflant un voile sur le droit international et jetant en pâture les Arméniens d’Artsakh. Alors, après ça de vouloir donner des leçons à la Russie, reste suspect.