L’ampleur de l’émigration des Arméniens d’Artsakh et l’étendue des dégâts causés sont énormes. Mais nous sommes là pour éviter de nouvelles pertes. Cela a été annoncé aujourd’hui, le 12 octobre, par le professeur Alice Macdonald, représentant l’Arménie lors de l’examen de la plainte de l’Arménie contre Bakou devant la Cour internationale de Justice.
Selon lui, la situation est tragique, les gens ont quitté leur patrie historique en quelques jours seulement.
« Pensez à ce qu’ils ont vécu. Ils ont tout perdu : leur maison, leur histoire, la patrie de leurs ancêtres. Cette agression soudaine est survenue après des mois de siège. L’Arménie les a accueillis à bras ouverts et la communauté internationale leur apportera son aide. Mais ce n’est pas la seule question.
Leur capacité à retourner dans leur patrie ancestrale dépend du respect des exigences de la convention internationale. Bakou viole désormais constamment leurs droits, absorbe l’Artsakh dans tous les sens du terme, détruit l’essence arménienne de la région afin d’exclure la possibilité d’un retour des Arméniens.
Huit hauts responsables de l’Artsakh ont été arrêtés sur la base d’accusations forgées de toutes pièces. Aliyev présente les élus de la population arménienne comme une « junte », ils ne sont pas autorisés à rencontrer des représentants d’organisations internationales, dont le CICR. Tout cela est fait pour effacer la trace arménienne, la culture arménienne. La haine se répand sur la langue. Aliyev en a parlé, affirmant que les chansons arméniennes ne seront plus jouées ici. Les panneaux en arménien sont activement détruits. Les promesses de retour et de vie dans un paradis multiethnique n’inspirent pas confiance. Aliyev a personnellement annoncé que si les Arméniens ne se « nettoyaient » pas d’ici, ils seraient chassés comme des chiens.
Ainsi, Bakou, dont le président est fier d’avoir expulsé les Arméniens comme des chiens, demande à la Cour internationale de Justice de croire ses déclarations sur sa volonté de protéger les Arméniens.
Il les a affamés pendant 9 mois, et maintenant il est prêt à les protéger.
Si les événements se poursuivent dans le même esprit, votre décision n’aura aucun sens, car d’ici là, le dépeuplement de l’Artsakh deviendra un fait », a-t-il noté.