Comme le montre clairement la photo spatiale publiée par le site Internet « Caucasus Heritage Monitoring », Bakou a détruit le pont historique Halivori, construit en 1835, situé à 2 km au sud-ouest du village de Mets Tagher dans le district occupé de Hadrut de la République d’Artsakh. 

Les informations sur le pont sont modestes. Selon l’inscription de construction à sept lignes gravée sur une dalle sur la façade amont du pont, il s’agit de l’un des six ponts construits sur l’Ishkhanaget et ses affluents, dont quatre ont été continuellement préservés et exploités jusqu’à la Seconde Guerre d’Artsakh. Le pont reliait les villages de Tumi et Mets Tagher. Les informations sur le monument sont rares. Jusque dans les années 90 du 20e siècle, il n’a jamais retenu l’attention des voyageurs et des chercheurs. Les principales informations sont tirées de l’ouvrage de Samvel Karapetyan consacré aux ponts de l’Artsakh.

On peut constater que Bakou continue de détruire les traces arméniennes dans les régions occupées de l’Artsakh. Sur le territoire de la région occupée de Hadrout, la partie azerbaïdjanaise réalise des travaux de construction de routes et d’ingénierie à grande échelle à caractère militaire, qui mettent en danger les nombreux monuments de la région de Hadrut, dont on a parlé à plusieurs reprises.

Nous estimons nécessaire de rappeler que le premier protocole de la Convention « Sur la protection des valeurs culturelles en cas de conflits armés » interdit la destruction des valeurs culturelles ou spirituelles dans les territoires occupés. Le deuxième Protocole de La Haye de 1999 réaffirme cette exigence et qualifie un tel acte de crime international au titre de l’article 15. Les actions visant à détruire des biens culturels sont également interdites par les quatre conventions et protocoles internationaux sur la protection des victimes de la guerre, les lois et coutumes de la guerre du 12 août 1949 à Genève, ainsi que par les résolutions pertinentes de l’ONU et les conventions relatives aux droits de l’homme.