
Le 18 janvier 1919, l’Assemblée de la Paix a commencé à fonctionner à Paris, censée régler les problèmes internationaux, territoriaux, nationaux et autres causés par la Première Guerre mondiale. Les Arméniens fondaient de grands espoirs sur la Conférence de la Paix et espéraient que la question de l’Arménie Occidentale trouverait enfin une solution juste.
Afin de représenter les intérêts arméniens en Europe en 1918, une délégation arménienne s’est constituée début décembre. Le chef de la délégation de Tiflis était Avetis Aharonyan, les membres étaient Hamo Ohanjanyan et Mikael Papajanyan. Il y avait une autre délégation nationale à Paris dirigée par Poghos Nubar Pacha, créée en novembre en 1912, afin de présenter la question de l’Arménie Occidentale après la guerre des Balkans.
Le voyage de la délégation arménienne en Europe n’a pas été facile, de fin décembre 1919 à près de la moitié du mois de janvier, les membres de la délégation se trouvaient à Tiflis, d’où ils ne pouvaient pas repartir. En raison de la guerre arméno-géorgienne, les autorités géorgiennes et les représentants britanniques n’ont pas préparé les documents nécessaires. Le 9 janvier, seuls Aharonyan et Ohanjanyan se rendront à Polis depuis Batoumi. Mikael Papajanyan reste à Tiflis pour régler ses « affaires familiales » et ne rejoint la délégation qu’en mai. Ce retard, qui avait aussi des raisons personnelles, devient un motif de reproche aux membres de la délégation. Le 4 février 1919, exactement deux mois après sa formation, la délégation arménienne arrive à Paris. Pendant ce temps, la Conférence de Paris détermine quels pays et quels peuples peuvent participer aux sessions et à quel titre. En janvier, le soi-disant Conseil des 10 a été formé, qui comprenait les dirigeants et ministres des Affaires étrangères des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Italie et du Japon. En avril, le Japon quitte ce groupe, puis l’Italie. Tous les autres, y compris les représentants des pays nouvellement créés, ont participé uniquement aux sessions, au cours desquelles les questions les concernant étaient discutées. Ainsi, la délégation arménienne n’a pas participé aux séances, ce qui a provoqué un profond mécontentement. En arrivant à Paris, Avetis Aharonyan rencontre des personnalités politiques influentes, essayant d’assurer la participation de la délégation arménienne aux séances de l’assemblée. Dans le même temps, les représentants de l’Arménie ont formulé leurs principales revendications et attentes, qui étaient assez ambitieuses.
Les contradictions entre Arméniens d’Arménie Occidentale et Arméniens d’Arménie Orientale, qui se sont manifestées dès le premier jour de la fondation de la République d’Arménie, n’ont pu s’exprimer dans les pratiques des délégations arméniennes. Les deux parties du peuple arménien, séparées par le destin, avaient des idées différentes sur l’état de l’Arménie. Si parmi les Arméniens d’Arménie Orientale dominaient les idées les plus sobres et modérées, alors les Arméniens d’Arménie Occidentale envisageaient les frontières d’un État indépendant principalement en Arménie Occidentale, y compris la Cilicie.
L’article complet est disponible sur le site de la télévision d’Arménie Occidentale.