
Le massacre de Sassoun était déjà une réalité, c’est pourquoi, sous la pression de la communauté internationale et après de longues négociations sur proposition de la Grande-Bretagne, il a finalement été décidé de créer une commission d’enquête pour étudier les événements de Sassoun.
La commission était composée de diplomates de Grande-Bretagne, de France et de Russie et de trois représentants turcs nommés par le gouvernement turc pour perturber les activités de la commission.
Dans les périodiques étudiés dans cet article, les activités de la commission d’enquête sont principalement couvertes sur la base de publications dans la presse occidentale et russe, ce qui est probablement dû au manque d’informations propres. Il ressort clairement de ces rapports que le gouvernement turc faisait constamment obstacle aux activités de la commission. Afin d’entraver le travail de la commission d’enquête et d’éliminer les traces du massacre de Sassoun, le gouvernement turc supprima tout d’abord les documents officiels relatifs au massacre. Le télégramme de Zeki Pacha, le chef des massacres de Sassoun, qui rapportait que 1720 personnes avaient été tuées à Sassoun la dernière fois, a également été annulé par l’ordre supérieur.
Le gouvernement turc a également interdit l’entrée en Arménie Occidentale aux correspondants étrangers, non seulement aux journalistes de journaux neutres, mais également aux journalistes défendant les intérêts de l’Empire ottoman. Il y avait une raison, les autorités turques étaient convaincues que les journalistes étrangers ne dénatureraient pas intentionnellement ce qu’ils voyaient et entendaient.
Le journal « Le Marteau » en 1895, dans le numéro 1 indique également : « C’est avec le cœur lourd que nous exprimons que nos efforts chaleureux et persistants pour obtenir le droit d’entrer en Arménie pour notre journaliste spécial afin d’enquêter de manière impartiale sur les événements de Sassoun ont été vains. » En tant qu’article envoyé par son propre journaliste sur les activités de la commission, seul le numéro de l’année 1895 du journal « La Réponse » se démarque, le matériel publié dans le numéro du 12 mars, que le journaliste a envoyé de Mouch à la rédaction le 23 février. L’auteur de l’article décrit en détail la situation à Mouch et Sassoun avant et après l’arrivée de la commission d’enquête.