La rédaction du journal « Ardzagank » a également accordé une attention particulière à la politique anti-arménienne menée par le sultan Abdülhamid II dans l’Empire ottoman et à la politique menée par la Grande-Bretagne. 

Dans les articles imprimés, on espère que la réponse au massacre de Sassoun en Grande-Bretagne aura des conséquences positives pour les Arméniens. Cependant, le déroulement du massacre des Arméniens d’Arménie Occidentale dans le journal au cours des années suivantes rend les rédacteurs en chef finalement déçus par l’Europe et sa politique. Ainsi, en 1897 lisons-nous dans un article publié. « Et que s’est-il vraiment passé, que voyons-nous maintenant, qui dirige la politique de l’Europe, qui commande les affaires de l’Est ? Que les théoriciens croient encore que l’organisateur est l’Europe, mais l’enchaînement des faits montre et crie que le responsable de la situation est la Turquie, ce prodigue social dont tout État européen attend sa part… Le pays arménien a été détruit, des centaines d’années des milliers de gens travailleurs, chrétiens et civilisés. Il y eut une éruption et une explosion dans toutes les régions du monde, exposées au terrible danger de dégénérescence, la Crète fut détruite, la Grèce fut humiliée, la Thessalie devint un monceau de ruines et de cendres, et tout cela selon la faveur de l’Europe, de l’Europe chrétienne, de l’Europe « civilisée », qui depuis des années élabore des « plans » de réforme pour la Turquie, parle d’extermination de la Turquie, envisage de diviser la Turquie, etc., etc. 

Et lequel de ces programmes a été mis en œuvre ? Aucun. » Des observations similaires sont également présentes dans « Mshak ». Ainsi, en 1894 Dans l’un des numéros de décembre, nous lisons ce qui suit. « Imaginez maintenant notre situation dans un tel pays, où ceux qui brûlent 24 villages et en passent négligemment des milliers par l’épée reçoivent une médaille… L’Europe, en établissant le 61ème article du traité et en ne le mettant pas en œuvre, nous a rendus encore plus pauvres. Le gouvernement turc, pour ne pas être contraint d’introduire des réformes dans les provinces à population arménienne, travaille systématiquement à appauvrir les Arméniens, à les massacrer, à émigrer, à effacer les Arméniens et à ne plus avoir de provinces à population arménienne… ».