
L’article « Bataille de Sassoun » publié dans le journal « Mshak » décrit en détail les opérations militaires ainsi que le massacre. «… Ce carnage était sans précédant. Pendant toute une journée, l’armée, les Kurdes et les Hamidiens ont tué à coups d’épée les personnes qu’ils rencontraient. Hommes et femmes, vieilles femmes et enfants furent massacrés en toutes cruautés… Il est impossible de décrire en détail ces heures terribles. Si l’on grimpe aujourd’hui au sommet des hautes montagnes de Sassoun et que l’on a les yeux écarquillés à chaque pore, les cheveux se dressent sur la tête. On a des frissons lorsqu’on voit la mère déchirée, jetée sous un bûcher, et l’enfant de deux ans également coupé en deux, posé en travers sur le dos de la mère. Ici, à un autre endroit, en guise de crochet d’équilibrage, les deux sœurs – l’une suspendue au crochet – l’autre étendue sur les branches du chêne. Finalement, il y a des scènes déchirantes et tristes partout…
Les informations rapportées dans l’article « Les incidents de Sassoon » publié dans le numéro du 12 novembre de « Mshak » étaient encore plus complètes. En particulier, les données numériques des forces combattantes des deux côtés coïncident presque avec les informations rapportées par le journal « Le Marteau », notamment, 7 800 fantassins, 2 000 cavaliers et plus de 150 canons se sont déplacés vers Sassoun-Mush, et le nombre de Kurdes qui ont rejoint ils seraient également 43 000, qui auraient reçu des armes des autorités du Sultanat. Le nombre total d’Arméniens ayant demandé à se défendre s’élevait à 1960. Ensuite, les opérations militaires sont décrites par jours.