
Luis Moreno Ocampo, ancien procureur général de la Cour pénale internationale, estime que les États ignorent délibérément le danger des génocides afin de ne pas assumer l’obligation de les empêcher. Luis Moreno Ocampo a souligné que le déplacement forcé en Artsakh après l’agression militaire de Bakou est également une forme de génocide, soulignant que le génocide n’est pas seulement un meurtre de masse.
À la question de savoir quels mécanismes juridiques existent pour protéger les droits du peuple d’Artsakh et qui peuvent fonctionner ? Luis Moreno Ocampo a répondu qu’il faut lutter pour respecter les droits du peuple, car même si le peuple n’est pas là, il est propriétaire de ses terres et de ses propriétés, donc ses droits doivent être respectés. Ocampo a indiqué qu’il considérait le rétablissement et la libération des otages comme une priorité. Il y a 53 prisonniers à Bakou. Le problème est que le droit international ne fonctionne pas de telle manière que, par exemple, si quelqu’un vole votre vélo, vous pouvez vous adresser à la police et au tribunal. Non, cela n’existe pas. Il y a la Cour internationale de Justice, vraisemblablement pour les États, et il y a la Cour pénale internationale pour poursuivre les individus. Le processus juridique permettant de libérer ces personnes n’est pas simple, mais nous devons le développer politiquement. C’est pourquoi la conférence sur la question de l’Artsakh au Parlement européen était importante.