
Le 15 novembre 1916, le gouvernement français décide que
La Légion arménienne serait commandée par des officiers français, mais ne ferait pas partie de l’armée française en tant qu’unité auxiliaire. Les combattants arméniens combattraient uniquement contre les Turcs et sur le territoire de Cilicie. Afin de ne pas mettre en danger les fragments de l’arménité occidentale, la légion n’a pas été appelée « arménienne », mais « orientale ».
De nombreux combattants ayant traversé la Première Guerre mondiale, des prisonniers arméniens et des déserteurs de l’armée turque, ainsi que de jeunes Arméniens d’Arménie Occidentale venus aux États-Unis pour échapper au génocide contre les Arméniens, ont rejoint la Légion. Après de longs exercices militaires, au printemps 1918, les deux bataillons de la légion, composés d’environ 4 000 volontaires arméniens et 1 000 arabes, partent vers le front palestinien et sont placés sur la ligne de front dans la nuit du 14 septembre. Les hauteurs d’Arara (Rafat) étaient appelées « les secondes Dardanelles des Turcs ». C’était la partie la plus imprenable de tout le front militaire, que les importantes troupes britanniques tentèrent en vain de capturer à trois reprises en mars-avril 1918 afin d’avancer vers le nord.
Sans la capture d’Arara, il était impossible de lancer l’offensive générale des alliés ; en cas d’issue positive, le Liban, la Syrie et la Cilicie seraient libérés.