

Selon la Conférence de la Paix de Paris, la perte matérielle totale des Arméniens en 1914-1919, aux prix de 1919, s’élevait à 19 130 982 000 francs français ou 3 693 239 768 dollars américains.
La commission a également découvert quelle partie de l’Arménie avait subi exactement quelles pertes. Ainsi, la perte matérielle individuelle des Arméniens ruraux d’Arménie Occidentale était de 4 601 610 000 francs, la perte individuelle des résidents urbains était de 3 235 550 000 francs et les pertes matérielles non individuelles étaient de 6 761 350 000 francs. Les pertes matérielles subies par les Arméniens en Arménie Orientale et dans d’autres régions du Caucase habitées par des Arméniens, les pertes des Arméniens déplacés de leurs résidences permanentes s’élèvent à 1 831 872 000 francs, les pertes des Arméniens non déplacés s’élèvent à 1 293 600 000 francs et les autres pertes matérielles s’élèvent à 1 407 000 000 francs.
Ces chiffres n’incluent pas les Arméniens de 1894 à 1914 et de 1918 à ce jour subi des dommages matériels. Si l’on prend également en compte les pertes de la période mentionnée, le chiffre mentionné ci-dessus devrait être augmenté d’au moins 15 à 20 %. Naturellement, en parlant du génocide contre les Arméniens, nous avons tout d’abord et presque exclusivement souligné les pertes humaines du peuple arménien.

Cependant, durant les années du génocide, le peuple arménien a également subi d’énormes pertes matérielles. Il est incontestable que l’un des objectifs dérivés du génocide était l’usurpation de la propriété individuelle et collective du peuple arménien. Le droit international déclare que le criminel ne doit pas jouir des fruits de son crime.